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La thérapie n'est pas là pour réparer les personnes



Quand je parle de l’hypnothérapie, ou de la thérapie de manière générale, les avis divergent : il y’a les inconditionnel.les de l’accompagnement, les sceptiques, les curieux.ses.Il y’a ceux et celles qui aiment parler et ceux et celles qui ont peur de s’exposer.Il existe mille motifs pour se faire accompagner dans certaines étapes de sa vie.Et il existe sûrement un million pour avancer sur son chemin seul.e.Comme d’habitude, je ne prône ni l’un, ni l’autre, je t'invite mais plutôtd’avoir une vision d’ensemble, au-delà des a priori et des réponses toutes faites.En tant que thérapeute, je suis évidemment convaincue de l’importance de la relation d’aide, et du travail thérapeutique.

En revanche, je suis convaincue que les réponses sont déjà en chacun et qu’aucun.e de nous, et un spécialiste, aussi doué.e soit il ne pourra pas trouver les réponses pour son.a consultant.e.Mais alors, pourquoi se faire accompagner ?Pourquoi aller raconter sa vie à une personne extérieure qui ne nous connait même pas ?Même les expressions que nous utilisions jouent sur un certain flou “voir quelqu’un” “aller en parler”.Pourquoi toute cette gêne derrière l’idée d’être accompagné.e ?Car se connaitre dans l’idée générale est quelque chose d’assez inné, d’assez spontané.Mais en fait, nous n’apprenons pas, à plonger en nous, enfant nous n’apprenons pas à nommer et ressentir les émotions qui nous dérangent ?


Nous n’avons pas de guides de comment sortir de certains modèles, de certaines façons de penser.Nous n’apprenons pas à faire face à nos peurs, au contraire.On les met de côté pour les faire taire.Et parfois on sent que quelque chose en nous ne vibre pas comme cela devrait, mais on se convainc que ça passera.Mais rien n’est inné. Un enfant ne sait pas nager, et il a besoin d’apprendre à plonger avant de se lancer du dernier plongeoir.Un enfant ne sait pas écrire en naissant, il a besoin de voir comment se forment les lettres, et de comprendre la logique derrière l’alphabet.Et je crois que c’est la même chose avec la thérapie.

Se faire accompagner sur son chemin d’évolution personnel, ce n’est ni plus moins qu’accepter d’apprendre à plonger en soi, mais d’y aller accompagné.e avec quelqu’un qui connait les profondeurs, et les couleurs des différentes eaux.Pas parce qu’il ou elle est meilleur.e, ou détient une forme de vérité absolue.Mais parce qu’il.elle a déjà plongé, s’est déjà cassé les dents au fond d’une piscine, et à appris à en recoller les morceaux.Un thérapeute, pour moi c’est cette présence invisible, qui, quand tu traverses un passage sombre, est là, te tient par la main, sans aucune idée de ce qu’il y’a au bout du chemin, mais avec la certitude que ça ira. C’est cette voix qui te murmure “ tu peux aller voir ce qui sombre difficile, désagréable, je suis là, je ne te lâche pas la main”.La thérapie, ce n’est pas là pour réparer les gens.Personne n’est cassé.La thérapie c’est juste une foi inébranlable en l’avenir, et un amour sans borne du genre humain. Alors oui, on peut avancer seul.e, mais parfois on peut admettre avoir peur, ne pas savoir par où commencer, et alors la présence neutre de l’autre n’a rien de gênant ou de honteux, elle est juste un cadeau.

Un cadeau de soi à soi.




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