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S'aimer vraiment, sans modestie





Pourquoi c’est si dur de dire que l’on est fier de notre chemin? De qui l’on est ? De qui l’on devient ? Pourquoi c’est si difficile de ne pas rougir quand quelqu’un nous fait un compliment ou valorise notre travail ? Pourquoi on ne peut pas se contenter de se redresser, de sourire, et de répondre “Merci”. Mais pas un merci d’avoir été validé.e, pas un merci qui assoit une compétence. Non, juste un merci d’avoir pris le temps de noter ce qui était.


Pourquoi c’est si dur d’affirmer “Oui je m’aime” sans avoir à se justifier, ou sans chercher à prouver que nous ne sommes pas égoïstes ou égo centré ? Aujourd’hui, j’ai fait du chemin, et je n’ai plus envie de minimiser. Ni mes doutes ni mes peurs. Ni mes réussites ni mes fiertés. Je n’ai plus envie de dire “Oh ce n’était pas si difficile, tu sais” “Oh c’est gentil, mais il y’a plein de personnes qui font cela beaucoup mieux que moi”. J’ai envie de relever le menton et te dire sans ciller “Oui, je m’aime. Pas tous les jours, et pas 24h/24, 7j/7. Mais je suis à l’aise avec ma propre compagnie. Je suis fière de mon évolution. Et je ne m’aime pas, car je suis jolie, drôle, ou intelligente.


Je m’aime, car j’ai appris. J’ai appris à écouter la petite voix intérieure, j’ai appris que je ne pourrais pas plaire à tout le monde, malgré toute la meilleure volonté du monde. Et j’ai lâché. Et plus que cela, j’ai compris que je devrais cohabiter avec moi-même pour le reste de ma vie, alors autant essayer de construire des bases saines, autant faire connaissance avec ce moi en moi, et tirer le meilleur de cette cohabitation. Je ne pense pas être la meilleure ni être plus douée que quiconque, mais je n’ai plus besoin de cela pour ressentir de la tendresse à mon égard, car j’ai appris à m’écouter, à lâcher les armes, j’ai appris à me réconforter et à me dire les mots que j’ai trop souvent attendus de la part des autres.

L’amour de soi n’est pas quelque chose d’acquis et de statique. Il est mouvant, changeant. Il est cet espace qui subsiste quand la peur de ne pas être assez, la peur d’être trop, la peur du jugement, et toutes les autres craintes s’effacent. L’amour de soi n’est jamais inné. C’est une construction. Un espace dans lequel on investi, en temps, en argent, en émotionnel, en courage.


Alors pourquoi c’est si dur de le crier à voix haute cet amour ? Pourquoi on passe notre vie à se cacher derrière une fausse modestie par peur une fois de plus de déranger, de prendre trop de place?


Alors aujourd’hui, j’ai envie d’envoyer valser cette fausse bienséance et cette pseudo modestie.



J’ai envie de te souhaiter, de me souhaiter, de nous souhaiter à tous, à toutes, de le chercher cet amour de soi, de le renforcer, de l’éprouver, de le perdre même parfois, pour mieux le retrouver et pouvoir crier au monde entier à quel point il est beau, à quel point il est puissant et réconfortant. Je te souhaite de le chercher sans répit, de le construire en chaque seconde, de prendre de ton temps quand il tarde, de l’habiter quand il est là, et surtout, je te souhaite de l’assumer en le hurlant à la face du monde.

Je nous souhaite à tous, à toutes d’avoir un amour propre bruyant qui prend toute la place. Qui ne s’exhibe pas, mais qui déborde. Qui ne brille pas, mais qui rayonne.


Je vous souhaite de vous aimer si fort que vous inspirez d’autres personnes à avoir le courage de s’autoriser cet amour envers la personne la plus importante de leurs vies : elles-mêmes.


Je nous souhaite de nous aimer au-delà de nos corps, au-delà de nos histoires. Je nous souhaite de nous aimer en oubliant le passé, et sans nous soucier du lendemain.


Je nous souhaite de nous aimer pleinement, profondément, inconditionnellement.


Et sans modestie.

Avec tout mon amour, pour moi, pour toi, pour nous

Marilou



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